Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Brèves - De tout, un peu !

    LE BLEU

    Les auteurs des peintures rupestres ne possédaient pas dans leur environnement de minéraux bleus capables de rester stables au contact de l’air, et cela a duré longtemps. Jusqu’à ce que, il y a 5 000 ans, les Egyptiens parviennent, les premiers, à synthétiser cette couleur. Pour cela, ils utilisaient du sable du Nil, du sel minéral, [des résidus] du bronze pour sa teneur en cuivre, et chauffaient le tout entre 800 et 1 000 °C. Dès sa création, le fameux “bleu égyptien”, difficile à obtenir et très recherché, a été utilisé pour de grandes réalisations de l’art impérial, dont la coiffe du célèbre buste de Néfertiti exposé au Neues Museum de Berlin. L’organisation des atomes de cuivre et d’oxygène est telle que le bleu égyptien émet un rayonnement qui, non content d’avoir forgé sa réputation dans l’Antiquité, lui a aussi permis de résister, dans une certaine mesure, à l’usure du temps. “Le bleu égyptien renferme des atomes de cuivre bien séparés les uns des autres, qui émettent une lumière infrarouge, précise Miguel Moreno. En mesurant ce rayonnement, on peut déceler qu’une pierre a autrefois reçu du pigment, même s’il est aujourd’hui invisible à l’œil nu, comme sur certains fragments du Parthénon.” 

  • L'art contemporain vu par une sociologue

    La sociologue Nathalie Heinich dresse un portrait global du monde de l’art contemporain, dans son livre " Le Paradigme de l’art contemporain". (Gallimard, NRF, 2014, 384 p., 21, 50 €). Extraits ci-après.

    Illustrations : "Ambiguïté" oeuvre de facture classique ; "La Reine s'amuse" oeuvre de facture moderne ; "C.Lavie" installation contemporaine. Par Dany Io Sculpteur.

    Pour cette sociologue, l’histoire de l’art peut se scinder en trois grands paradigmes successifs – classique, moderne, contemporain2 - impliquant chacun une définition distincte de l’art. Dans le paradigme classique, l’art se doit d’être conforme aux canons hérités de la tradition, tandis que dans le paradigme moderne l’art est défini comme l’expression de l’intériorité de l’artiste (régime de singularité), ce qui implique parfois la transgression des canons classiques. Enfin, dans le paradigme contemporain, « l’art consiste en un jeu avec les frontières de ce qui est communément considéré comme de l’art. » (p. 50). Entre ces trois paradigmes, l’expérience esthétique diffère également : l’art contemporain recherchant la sensation, là où le classique cherchait l’élévation spirituelle et le moderne l’émotion esthétique.

    Lire la suite

  • ART, artiste et artisan

    Voici un large extrait de l'introduction de ce colloque : bonne lecture !

    La déclinaison “Art, artiste, artisan” fut retenue pour ses capacités à interroger ces trois catégories à travers le prisme de l’histoire de l’art et de l’archéologie, qui constituent les deux principales disciplines cardinales de ce projet. Les multiples aspects matériels de l’œuvre d’art et de sa dimension à la fois individuelle et collective, impliquant artistes, individus, institutions et ateliers, sont au cœur des réflexions communes1. 

    Lire la suite